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  • Conseil et accompagnement en développement stratégique, professionnel et personnel, particulier et organisation, individuel et collectif. Enseignant et formateur de l'adolescent à l'adulte pour tout ce qui touche de prés ou de loin au commerce.
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9 septembre 2009

Je n'y crois pas/plus.

Qui n'a jamais prononcé au moins une fois, sinon plusieurs,  cette phrase ? A commencer par moi. Que celui qui ne l'a jamais dite me lance la première pierre. Pourquoi revient-elle si souvent dans nos propos ? Quels sont les domaines pour lesquels nous repoussons la possibilité d'y croire ? De quoi cela nous décharge-t-il de la dire ? Quels avantages tirons-nous à l'invoquer ?

Quand il s'agit d'envisager un champ du possible, bien souvent, nous nous refusons d'envisager sa réalisation voir sa complétude.  De l'amour, en passant par la religion, les régimes alimentaires, la psychanalyse, le coaching, une augmentation de salaire, une promotion, un projet ou un rêve, en fait, peu de sujet échappe à cette évidence.  En chacun d'entre nous sommeille un Saint Thomas : sans preuve, naturellement nous doutons. Si bien, lorsqu'il s'agit d'espoir ou de réussite, une majorité d'humains – sans particularisme local quelconque – succombe à cette facilité (fatalité). Nous pouvons discerner dans cette prédisposition un caractère soit inné soit acquis. Pour ma part j'élime le premier – nous n'avons pas encore trouvé de gène du destin – et je conserve le second pour quelques humbles raisons sur lesquelles j'aimerai que vous réfléchissiez:

  • L'Homme a un besoin irréfragable de "croire", or il se contente la plupart du temps d'accorder sa crédulité à des principes qui sont fondamentalement du domaine de l'impalpable, de l'hypothétique, du virtuel, de l'abstraction, du spirituel ou du subjectif. Nous croyons en un "dieu", à des valeurs, à des idées. De part notre pragmatisme/réalisme, engendré par la raison, par expérience (voir ci-après) ou pas nécessité, Il est plus rare de devoir placer notre croyance en des sujets tangibles, purement matériels.  Exemple, nous entendons rarement dire : je crois en une voiture, en des vacances, etc. Vous sentez bien ce que je veux dire.
  • Il est impossible de nier que dans une grande mesure nous sommes "formatés" par l'éducation, l'exemple, les modèles, les références, la répétition, l'expérience. Ce qui fait que nous serons toujours plus enclins à éviter les actes et les paroles qui n'apportent pas une assurance de bien être sensible ou une satisfaction bien réelle. Ainsi pour avoir constaté de multiples fois que nos désirs/aspirations/espoirs/vœux  n'ont pas été réalisés/exhaussés, hic et nunc, nous avons tendance à désespérer.
  • De plus quand l'objet de notre croyance est basé sur un sujet qui ne dépend pas de notre seule action/contribution et/ou que le mérite/la récompense attendu  ne retombe pas systématiquement sur nous, alors nous formulons généralement ce type de parade.
  • "Les promesses n'engagent que ceux qui y croient". Dans ce cas précis, de manière plus ou moins inconsciente, nous contractons envers nous même un engagement – je veux croire que ceci va arriver - dont nous ne maîtrisons pas toujours tous les paramètres.  D'où de fortes probabilités que cela ne se passe pas exactement comme nous l'avions imaginé (fantasme). Contrariété et amertume seront probablement au rendez-vous. Avec comme premier corolaire une réticence grandissante à planifier des actions.  En deuxième lieu, le recours plus ou moins systématique à ce leitmotiv "je n'y crois pas/plus" : excuse s'il en est de nos limites.
  • Que gagnons-nous vraiment à parler de la sorte ? il y a une part de fierté dissimulée derrière : soit de ne pas reconnaître que nous n'avons pas toujours raison, soit que nous n'admettons pas d'avouer que nous manquons de courage à prendre position : il ne sera pas dit que je me suis trompé. D'un autre côté, notre singularité veut que nous ne nous comportions pas tout à fait comme tout un chacun et que nous sommes bien au-dessus de ces "moutons de panurge".

Une première conclusion s'impose : nous sommes plus à même de croire à l'impénétrable qu'au concret. Alors que le contraire nous paraitrait plus intelligent après réflexion. La place me manque ici pour développer cette thèse mais rien ne vous empêche de commenter cette assertion. Il est une réalité pourtant que nous devrions partager : quand une déception (un "inconfort"), pour cause d'une (trop) grande/haute aspiration, peut  survenir – est déjà survenue – nous avons une appétence certaine à baisser les bras, à ne pas/plus croire qu'elle pourrait advenir.

D'où la deuxième conclusion en forme de conseil : je vous invite à ne jamais arrêter de formuler vos envies en respectant un réalisme de bon aloi  (le B.S.P: bon sens paysan). Ce qui ne veut pas dire brider ses souhaits. Pour qu'un objectif, quel qu'il soit, se réalise (peu ou prou) il doit suivre la règle des SMART (Spécifique, mesurable, ambitieux, réaliste, temporel) sinon nous courons au devant de désillusion, de déception, de frustration. S'en suivra une attitude de précaution bien connue  qui consiste à une négation de la prise de risque en nous cachant derrière notre petit doigt en répétant: je n'y crois pas/plus, pourquoi essayer.

Pour combattre cette posture de crainte excessive, nous comprenons qu'une des solutions est de:

  • penser objectivement à nos buts,
  • relativiser nos attentes face à notre réalité,
  • dédramatiser les revers/retards
  • remplacer la locution "je n'y crois pas" par celle plus positive et ouverte "pourquoi pas".

Essayer et commentez votre expérience sur ce blog.

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