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  • Conseil et accompagnement en développement stratégique, professionnel et personnel, particulier et organisation, individuel et collectif. Enseignant et formateur de l'adolescent à l'adulte pour tout ce qui touche de prés ou de loin au commerce.
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10 septembre 2012

La grenouille qui ne savait pas ....

Fable de la grenouille qui ne savait pas qu'elle était en train de cuire(1), ou comment rester insensible aux changements de notre environnement.

Imaginez une marmite remplie d’eau froide, dans laquelle nage tranquillement(sic) une grenouille(2).

1) Nous allumons le feu sous la marmite, l’eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue de nager.

2) La température commence à grimper (les trente glorieuses prolongées jusqu’en 2001).. L’eau est chaude. C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille, mais elle ne s’affole pas pour autant, surtout que la chaleur tend à la fatiguer et à l’engourdir.

3) L’eau est maintenant vraiment chaude (depuis 2005). La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle est aussi affaiblie, alors elle supporte, elle s’efforce de s’adapter et ne fait rien.

4) La température de l’eau va ainsi continuer à monter progressivement (depuis 2008), sans changement brusque, jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire, sans jamais avoir essayer de s’extraite de la marmite (prendre conscience du problème, sans volonté réelle de changer, seulement conserver les avantages acquis).

Alors que, plongée brutalement dans une marmite à 50° (un tsunami, un crash boursier, une guerre, une pandémie, etc.), la même grenouille donnerait immédiatement un coup de pattes salutaire et se retrouverait dehors (ses valeurs : solidarité, générosité, humanité, égalité, liberté, responsabilité, etc.).

Morale :

  • Abrutie/saturée par un  excès de stimulations sensorielles (subjectives: peur, menaces, discrimination,  stigmatisation, démagogie, clientélisme, etc...), notre conscience s’endort.
  • Gavée par trop d’informations inutiles, notre mémoire s’émousse, notre raisonnement se corrompt, notre bons sens s’altère.
  • Privés d’étalon (de valeurs), nous n’avons plus de repères stables.

Que nous enseigne cette fable ?

1) Que la grenouille finit par mourir parce qu’elle n’a pas de thermomètre autre que sa peau (son ressenti, sa politique politicienne, ses intérêts communautaires) pour apprécier l’élévation progressive de la température (elle n’a pas d’étalon fiable à l’aune duquel apprécier l’évolution de la situation).

2) Qu’un changement (dégradation) suffisamment imperceptible, progressif, lent, ne suscite, la plupart du temps, pas de réaction, d’opposition, de révolte de notre part (!) sauf à avoir un étalon fiable permettant d’évaluer les changements de l’état de la situation ou encore à avoir une conscience très aiguisée - ou une bonne mémoire - pour nous en rendre compte.

3) Qu’il ne faut surtout pas se fier prioritairement à ses seuls ressentis (subjectifs). Que nos « étalons » doivent être basés le plus souvent sur du quantitatif.

Et nous, quels sont nos « étalons » ? Comment évaluons-nous notre « température ambiante » ?

(1) Tirée d’Olivier Clerc. La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite et autres leçons de vie. Editions JC Lattès .Cette allégorie a été présentée la 1ère fois dans le livre de Marty Rubin, publié en 1987, The boiled Frog Syndrome

(2) Remplacer grenouille par français, marmite par mondialisation et eau froide par crise et vous obtiendrez une image assez juste de notre situation

 

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